Erwan participe à la séance et ne ménage pas sa peine.
Adèle Le Berre
Pas besoin de casque pour cette sortie cycliste. Et pour cause, je vais pédaler sur place avec, pour horizon immobile, l’Odet et la plage de Bénodet. Ce jeudi soir, je teste le biking en plein air à Sainte-Marine avec Erwan Thoby, éducateur sportif. Il a lancé cette activité inédite dans la région, en juillet dernier, sur les plages du Sud Finistère : Le Guilvinec, Fouesnant, Sainte-Marine et Plonévez-Porzay. Il accueille au maximum une dizaine de cyclistes.
Ce jeudi-là, nous sommes dix. Uniquement des femmes. Les motivations sont diverses : découvrir une nouvelle activité sportive, faire du renforcement musculaire, perdre des kilos, retrouver des copines… Certaines suivent déjà les cours de marche aquatique ou de marche nordique dispensés par Erwan Thoby.
Choquer le muscle Chacune prend possession de son vélo, règle la hauteur de la selle et du guidon… Erwan Thoby allume la musique. C’est parti pour quelques minutes d’échauffement. Ces dames ont toutes prévu leur bouteille d’eau. Je vais vite comprendre pourquoi et regretter mon oubli. « Allez, on y va en douceur. On pédale d’un seul pied, puis de l’autre. La première séance fait de l’effet. À la seconde séance, VOUS ferez de l’effet », rigole notre coach.
Nouvelle musique et nouvel exercice. Les choses sérieuses commencent. Pendant 45 minutes, nous allons alterner sans cesse les changements de rythmes. « Cela va permettre de choquer le muscle et donc de travailler plus efficacement, justifie Erwan Thoby. Le biking permet vraiment de développer les qualités physiques : le cardio et le renforcement musculaire du bas du corps. » On peut lui faire confiance : il est titulaire de quatre brevets d’État, dont celui d’activités gymniques de la force et de la forme qui lui permet d’encadrer le biking.
Les mots justes Nous pédalons assis, debout, en nous penchant sur le guidon… Une petite mollette permet de régler la difficulté, le pourcentage de la côte ! Chacune gère donc son propre effort. Au bout de quelques kilomètres fictifs, je réussis à bien jauger mon effort, trouver la juste difficulté. Mes cuisses et mes fessiers sont désormais douloureux mais je continue, tête baissée. La musique s’arrête, l’exercice s’interrompt enfin.
Un autre débute. Erwan Thoby chronomètre chaque enchaînement. Il sait trouver les mots pour nous pousser dans nos retranchements. Il est 19 h 15, la séance s’achève avec quelques mouvements de stretching sur le vélo et juste à côté. Le soleil commence à se coucher sur l’Odet.
Source: www.cotequimper.fr
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